L'histoire

Mathieu et Claire vous mettent à disposition la maison familiale de cette dernière, propriété à tour de rôle de ses arrières-grands-parents Marthe et Joseph, puis de ses grands-parents Madeleine et Paul.

Foyer de la chaleur humaine, de la bonne humeur et de la sérénité, c’est dans la continuité de cette énergie impulsée par ma grand-mère depuis des années que nous voulons que chacun puisse s’épanouir dans le gite récemment rénové et son magnifique jardin entretenu avec soin par Madeleine pendant des décennies.

Cet ancien hôtel au 19e siècle comptait à l’époque 8 chambres. Il n’y en a l’heure actuelle plus que 6 pour proposer désormais plus d’espaces communs de travail, de loisir ou de détente.

L’histoire de chaque pièce de la maison racontée par Madeleine FLORET

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L'histoire de la maison

Par Madeleine FLORET

Partie intégrante de la maison Vachias, Hôtel-Restaurant des Touristes et des Voyageurs (épicerie Proxi), le gite actuel hébergeait au 19e siècle les gens de passage à travers ses 8 chambres dotées chacune d’une cheminée d’angle.

« La Clémence Vachias », héritière de la maison au début du 20e siècle, était lingère dans un collège privé à Courpière. Les 11 pièces ainsi que les dépendances étaient toutes louées ou prêtées afin d’en tirer une source de revenu, à l’exception de deux pièces qu’elle occupait : la buanderie et la chambre des parents.

La maison et ses dépendances ont été achetées en 1956 par les arrières-grands-parents de Claire, Marthe et Joseph FLORET. Ce dernier, menuisier charpentier, voit en cette acquisition la possibilité de vivre avec sa femme et son fils Paul et d’établir son atelier à des fins utiles à son artisanat dans « la boutique », nom donné à cette époque à l’annexe.

Un petit tour d’horizon historique fait par Madeleine FLORET (grand-mère de Claire) !

L’entrée

« Au rez de chaussée, l’entrée actuelle était la boucherie de Mr BLAISE de Courpière, ouverte deux jours par semaine.

Le garage

Quant au garage actuel qui le jouxte, il était loué au transporteur des cars BOURDILLON. Un incendie s’y est déclaré, à en juger par l’état du plafond noirci, avant que la famille FLORET ne le rachète et le laisse en l’état.

Le séjour

Le séjour était un passage ouvert desservant le jardin avec au sol, une fosse d’entretien des véhicules qui s’évacuait par le sous-terrain (qui existe toujours dans la cave, en partie éboulé)

Le petit coin salon

Le petit coin salon était occupé par un oncle des propriétaires Vachias, surnommé « petit Jean », souffre-douleur de la famille en raison de sa taille et de sa bosse, le malheureux !
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Le premier étage

Au premier, la chambre verte avec vue sur le bourg était « la plus chic », réservée aux « considérés » car dotée d’une terrasse attenante ouverte sur le jardin et non protégée, qui est actuellement la chambre orange, et près d’un toilette qui n’était alors pas relié à l’eau : on apportait le broc qui servait au nettoyage et à l’évacuation grâce à une trappe latérale actionnée par une manette manuelle, folklo !

Le second étage

Au second, dans la chambre jaune, Mr DUVAL, un réfugié de la guerre 39-45 vivait avec son lièvre, qui avait laissé des traces de dents et quelques tâches… encore après son départ !
La salle de travail actuelle était louée au cousin André, qui lui vivait à Clermont-Ferrand et venait y passer ses vacances. Cet homme de la ville était réputé pour toiser les campagnards vollorois ! Sa chambre, ainsi que d’autres ponctuellement libérées, servaient de dortoirs aux garçons de l’école privée de Vollore-Ville, tenue par les religieuses, qui n’avait alors pas de pensionnat masculin.
La chambre parme servait de cuisine à une vieille locataire, Louise Seychal, dite « Le canari » en référence à sa grande blouse de la même couleur qu’elle ne quittait jamais. Elle avait un accès au grenier qu’elle appelait « le Fouinard » où elle prenait ses aises dans le même modèle de toilette qu’à l’étage inférieur, en plus rustique. Composé seulement d’une espèce d’entonnoir en zinc, elle y vidait son seau à toilettes. Louise s’arrosait au Corbières très sucré et tenu au chaud sur le coin de son fourneau dans une vieille et grande tasse sans anse, réalimentée régulièrement en fonction du besoin… fréquent ! Ses fins de journées étaient clôturées par des passages sous la table, régulièrement mise au lit par mes soins.
Dans l’annexe dite « la boutique », l’atelier du bas servait d’abattoir au frère de la Clémence. Pauvres animaux, pas toujours exécutés en un seul coup de massue… J’éloignais Bruno (père de Claire) les jours d’abattage !
Le garage de l’étage inférieur était loué à Mme LAGARDE, qu’on connaissait pour son accent à couper au couteau, qui rrrrroulait les R. Elle y entreposait son bois et son charbon tandis qu’elle habitait la petite maison jaune mitoyenne donnant sur la place.
Enfin, dans le jardin, se côtoyaient Jérome MAYET qui cultivait ses légumes et Léonie DOUPEUX, tenancière du restaurant-café-tabac encore en activité actuellement, qui venait y étendre son linge sur les fils d’étendage de l’ancien hôtel. Elle n’a pas toujours été amie avec Marthe FLORET (arrière grand-mère de Claire), les deux étant des dures à cuire et se prenant souvent le bec ! Léonie trempait ses pieds les soirs de canicule dans le bac de la fontaine, assise sur le rebord avec son caniche noir prenant le bain avec elle, mettant en rogne Marthe qui l’épiait du coin de la fenêtre ! »
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Quand les arrières grands-parents FLORET ont acheté en 1956, il y avait peu de place dans la maison. Marthe FLORET, une fois propriétaire, investit la buanderie occupée par la Clémence et la déplace à l’arrière de la maison, dans la salle d’eau. Paul leur fils et Madeleine son épouse, mariés en 1958, étaient à l’étroit avec l’arrivée de Bruno (père de Claire) en 1959. Ils vécurent à 5 pendant 7 ans dans la buanderie actuelle qui servait de cuisine, séjour, salle de vie et où la place à table était réservée aux hommes, Marthe et Madeleine dinant en tête à tête à 17h. Les amateurs de diversité alimentaire auraient été déçus : une semaine œufs au plat/fromage/confiture alternant la semaine suivante avec « panlade » (grosse crêpe)/fromage confiture !
Marthe a fait en sorte que le lieu se vide petit à petit, rachetant le lieu pièce par pièce pour être finalement propriétaire de l’intégralité de la maison et de ses dépendances. En 1965, après le décès de Louise, Paul, Madeleine et Bruno respirent et s’installent à l’étage chez « le Canari » avant de redescendre vivre en aménageant l’espace du rez de chaussée, les étages étant affectés aux chambres, après le décès de Marthe en 1993, qui avait survécu à son mari Joseph.